À travers l’histoire humaine, les sociétés émergentes ont toujours cherché à réaliser un bond cognitif qui leur permettait soit de rattraper ceux qui les précédaient, soit d’imposer leur domination sur leurs voisins. Pour atteindre cet objectif, elles ont accordé une attention particulière aux mécanismes de production et de circulation du savoir, car ces derniers sont considérés comme les meilleurs moyens pour accomplir leurs finalités. Par exemple, la société grecque a réussi à contrôler la production du savoir et de la culture humaine pendant une période prolongée, ce qui lui a permis de s’imposer grâce à ses écoles et aux mécanismes divers qui ont facilité la production d’un savoir reconnu, ce qui lui a permis de contrôler le processus de production et de circulation du savoir. Il en est de même pour la civilisation islamique médiévale qui, consciente de son rôle, a accordé une grande importance aux mécanismes et aux méthodes de production du savoir, considérant cela comme essentiel dans la formation de la personnalité du musulman.
Quant à l’histoire contemporaine, l’importance du savoir est clairement apparente. Dès le début du 20e siècle, avec l’explosion du savoir, les sociétés et les pays ont été divisés en catégories et niveaux selon leur capacité à produire et à circuler ce savoir. Ainsi, de nombreux pays ont cherché à revoir le contenu de leurs programmes éducatifs, de bas en haut, afin de surmonter leur incapacité apparente à participer activement à la production du savoir
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